Vallans est une commune des Deux-Sèvres située dans le Parc du Marais Poitevin qui occupe une superficie d’environ 9 km². Elle fait partie du canton de Frontenay Rohan et de l’agglomération de Niort. Elle est composée d’un centre bourg et de 3 « villages » (hameaux) : Les Touches, Allerit et Le Petit Village.
La commune est bordée au nord par la rivière La Courance, sur la partie marais mouillé. Le reste des paysages est composé de parcelles entourées de haies et d’espaces ouverts dédiés à la culture. Son altitude oscille entre 17 et 56m.
La seigneurie
La seigneurie, citée pour la première fois en 1093, est rattachée à l’élection de Saint-Jean-d’Angély et à la généralité de La Rochelle.
Au milieu du XIIIe siècle, Hugues X de Lusignan refusa de reconnaître l’autorité du comte de Poitiers, Alphonse, frère cadet de Louis IX (Saint Louis).
Ce dernier décida d’intervenir et se lança en campagne avec une armée de 30 000 hommes, chevaliers et fantassins, et des engins de siège contre les forteresses du sire de Lusignan, dont celle de Frontenay.
Durant ce siège, en mai 1242, Louis IX dormit dans le prieuré de la commune. Un autel lui est consacré dans l’église paroissiale où il serait venu prier, ayant contracté une méchante fièvre et fait le vœu de partir en croisade s’il guérissait. Dans le bourg, le visiteur peut emprunter la rue principale dénommée rue de Saint-Louis en souvenir de cette visite royale.
On trouve des traces de la seigneurie de Vallans, et de son château, situé dans le bourg, au début du XIVe siècle. Il passe ensuite de familles en familles jusqu’aux Chebrou, dont un des membres émigrera à la Révolution, avant de devenir maire au début du XIXe siècle.
Son inscription dans la région
Sous l’Ancien Régime, Vallans faisait partie de la province de Saintonge. En 1789, au début de la Révolution française, c’est à Saint-Jean-d’Angély que son cahier de doléances fut porté. En 1790, Vallans figura parmi la douzaine de communes cédées par la Saintonge pour former le département des Deux-Sèvres, essentiellement composé de la partie centrale de l’ancienne province du Poitou.
Après la Révolution française, les marais communaux ont disparu dans de nombreuses communes, alors qu’à Vallans l’usage du pacage au marais s’est poursuivi jusqu’à l’époque contemporaine.
L’évolution de ses cultures
La vigne était cultivée sur une part importante des 903 hectares de la paroisse. Un vigneron rédigeant ses mémoires au milieu du XXe siècle décrivit la situation agricole de 1875 ainsi : « Tout le sud de notre département était vignoble mais quelques communes comme La Foye-Monjault et La Rochénard l’étaient entièrement ; d’autres comme Vallans, Usseau et Granzay l’étaient aussi mais une partie était marais, chambeaux et prairies. » Les vignes de Vallans et des communes environnantes ont pratiquement toutes disparu lors de la crise du phylloxéra, entre 1878 et 1885. À la suite de ce bouleversement économique, qui marqua le début d’une longue baisse de la population, l’élevage prit un essor fulgurant. Une laiterie coopérative fut créée et elle poursuivit sa production jusqu’en 1944, année où elle fusionna avec la laiterie de Coulon. Les bâtiments de la laiterie de Vallans furent démolis pour laisser place à l’actuel château d’eau, situé rue de la Laiterie.
Les activités
Au début des années 1830, une école primaire fut ouverte à Vallans. En 1863, une maison et des terrains furent achetés pour accueillir en 1867 l’école et la mairie (qui devinrent ensuite la poste puis l’ancienne poste rue de la Vandée). En 1877, une école séparée pour les filles fut construite. Les deux établissements scolaires et la mairie furent finalement réunis dans le presbytère transformé en 1929.
Jusqu’à la fin du XXe siècle, de nombreuses femmes au foyer de Vallans, comme des communes environnantes, pratiquaient à domicile l’activité de gantières pour le compte d’industriels niortais, comme les Usines Boinot. Il existe d’ailleurs une rue de la Ganterie à Vallans.
Personnages et hauts faits
Francis Picabia, peintre cubiste promoteur du mouvement dada, séjourna au château de Gautret en compagnie de son épouse Gabrielle Buffet et de son fils Pancho.
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, des Vallanséens ayant aidé la résistance furent arrêtés et déportés dans des camps de concentration.